jeudi 29 novembre 2007

La bague & La jument


Il y a des journées où on ne sait pleurer ou rire, des journées intenses.

Il y a ton homme qui ramène ta bague de fiançailles accordée à ton doigt si petit, puis qui fait la gueule, boude, rentre presque sur un coup de tête sans que tu puisse le retenir.

Il y a ce mal au ventre inouï mais si présent chaque fois que je n'arrive pas à exprimer ma colère. Et ce sourire béat qui m'éclaire depuis que je l'ai connu, depuis qu'il a arraché sa place dans ma vie.

Il y a aussi ce stress chronique, cette peur de tout perdre, la peur de celle qui a déjà tout perdu, tout reconstruit, tout perdu à nouveau, et qui est à bout de souffle, mais en Sisyph elle reconstruit de nouveau, se reconstruit.

Des fois, il y a aussi une renonciation. Tu veux partir vas-y, je ne retiens personne.

Il y a également cette autonomie qui motive plusieurs de mes actions et réactions, telle une jument éprise de sa liberté, de sa situation. Cette autonomie qui fait tellement peur, des fois inhabituelle, telle une grande vague émergeant dans une mer paisible.

J'ai tellement théorisé sur ma liberté, ma liberté d'entreprendre, d'agir, de penser, de m'exprimer. Mais, à me voir extraordinairement émue devant cette bague que nous avons choisi mutuellement, tout comme nous nous sommes choisi. Je la cède ma Liberté au plus offrant au marché public (plutôt privé ou privatisé) du Bonheur. Enfin, je cède 35% de ma liberté dans une OPA qui se déroulera le ../../2007.

A me voir ce matin, arrivant au cabinet, ouvrant mon mail, découvrant les photos de la bague qu'il m'a envoyé, pour qu'elle ne me manque pas trop d'ici la cérémonie officielle. Oh! comme j'en ai ras l'bol des officialisations, des traditions. Ne serait-il pas plus facile, nous qui rentrons ensemble autant qu'on peut, de rentrer définitivement et puis c'est tout. Lezem menou hedha el kol?

mercredi 21 novembre 2007

Encore au boulot!!!


Concentrée sur un rapport infini à livrer avant demain, puisque je n'aurai pas l'occasion de le faire patienter à cause d'un séminaire, je suis clostrée ici, à cette heure.

Pauvre chéri, tu voulais me faire une surprise. Tu sais toi et moi, les programmes, çà nous connais :p

mardi 13 novembre 2007

mercredi 31 octobre 2007

حمادة عزو et le syndrome de la jeunesse éternelle

"Age does not protect you from love. But love, to some extent, protects you from age"

Anaïs NïN

Je n'ai jamais été adepte de feuilletons égyptiens, spécialement à cause de l'image naïve qu'ils reflètent de l'amour. Pourtant, afin d'échanger quelques mots avec maman, le soir, après une journée de boulot, je dois souvent m'infliger les "izayak ya 7abibi wa7echni mout".
Depuis l'après ramadan, finis les cris des acteurs tunisiens, c'est "7ameda 3izzou" sur mbc1 qui prend le relais.
j'adore les chansons débiles, tout comme "les bêtises", j'adore "ytrabba f 3izzou 7ameda 3izzou".
Le feuilleton raconte les péripéties d'un éternel enfant de 60 ans, qui au passage a eu 3 enfants de 2 épouses différentes de 2 milieux différents, qui tient une boutique de jouets et qui continue à jouer, à réparer les jouets et à draguer les nanas de l'âge de sa fille.

Les trentenaires tunisiens adorent jouer, de la PS à la DS tout est permis en passant du PC. Chacun son genre, PES (par la même occaz pour les passionnées la PES 2008 est dispo en démo), Counter strike, Sims, Die Hard, ... Chacun sa communauté, parce que le jeu rapproche.
Certains sont déjà parents, d'autres pas encore.
Je nous imagine à 50 ans arracher la manette à nos progénitures pour terminer le level.
Je nous imagine délaissant nos responsabilités au profit de la dernière nouveauté sortie d'un studio japonais. Et je nous vois dans quelque temps adopter la Wii attitude, dans les rues et dans les terrasses de café.
Ce que je n'arrive pas à imaginer est comment seront les enfants des Atari-addected.

dimanche 28 octobre 2007

Je ne fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là


Un matin en me rendant au boulot, RTCI a passé un titre que j'ai trouvé bien rigolo de quoi me mettre de bonne humeur toute la journée. Je n'ai retenu que le refrain "Je ne fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là".
De retour chez moi, je découvre un titre des années 80, d'une certaine Sabine Paturel, qui m'est inconnue jusque là.
Et Ho, le refrain me colle à la bouche, j'arrête pas de le chanter à tue-tête, en préparant le cake du dimanche, en remplissant mon bain, en aérant mon intérieur, en attendant le réveil de ma gueule de bois. Je saoule mes parents avec ma voix un peu spéciale et insistante, et voilà que je passe ma folie au blog et je vous la fais partager.

Paroles


mercredi 24 octobre 2007

Tomoaki Yoshida: Des airs occidentaux et des doigts japonais


L'Octobre Musical a souvent été pour moi synonyme de découverte et d'émerveillement.
Et c'est la musique lyrique japonaise qui éveille en moi les sentiments les plus subtiles de féérie me transportant dans des univers magiques que je n'ai trouvé encore nulle part ailleurs, même pas dans les spectacles de Tango qui me fascinent tellement.

Avant hier, 22 octobre, je me suis rendue à l'Acropolium, après plus d'une semaine d'excitation, d'imagination d'un moment de magie et de rêverie, nourrie par des souvenirs des spectacles des années précédentes auxquels Madame l'épouse de son excellence l'Ambassadeur japonais ajoutait un caractère solennel venant du pays du soleil levant.

Avant hier, 22 octobre, il pleuvait des cordes. Je doutais fort de pouvoir m'y rendre. La phobie des inondations commencent à me devenir insupportable.
Seif m'accompagnait, j'étais toute heureuse de l'emmener un peu dans mon monde magique, sauf que, déception. Le pianiste était bel et bien japonais, Tomoaki Yoshida, un jeune tout mignon qui a l'air divinement doué, mais, la musique n'était pas japonaise :o(

Du Chopin, Albeniz, Bach et Beethoven. J'aime bien, oui. Mais ce n'est pas japonais bien que le pianiste avait une touche bien personnelle de japoniser les classiques. A la limite j'aurai souhaité être informée d'avance. Mais, en cherchant sur le net, aucune indication sur le programme de la soirée, déjà on peine pour trouver le programme de l'Octobre muscial de l'année.

Tout compte fait, nous avons profité de la soirée, ce n'était certainement pas l'univers auquel j'aspirais, mais c'était bien. L'endroit, la Cathédrale Saint Louis, construite en 1884, que j'ai passé toute mon enfance à croire que c'était le Château de DiDon (3illyssa), fondatrice de Carthage, est vraiment magnifique et embellissait encore plus la soirée, même si l'éclairage n'était pas à son avantage.

* Les droits d'auteur de la photo de Tomoaki Yoshida sont gardés et reviennent à Seif :o)

mercredi 17 octobre 2007

Happy Birthday Mama

Chère maman,
Je ne suis pas très adepte des lettres ouvertes et j'y recours rarement. D'ailleurs, tes passages sur mon blog sont tellement furtifs et rares que tu pourras ne te rendre compte de ce billet que dans un mois. C'est juste une des façons de te souhaiter longue vie dans l'oasis de quiétude que tu as créé.
Happiness on Your Birthday and Always and may all your wishes come true, especially things in which I'm involved :p
Mw&ah



lundi 15 octobre 2007

الجـــــلاء من المـــاء


Un Buzz Blogger ce matin nous incite à consacrer la journée blog à la protection de mère nature et à bloguer pour la WWF.
Sauver la Terre c'est vital,
sauver les pandas, qu'on n'a jamais vu en Tunisie, même pas au Belvédère, c'est bien beau.Mais sauver les tunisiens de leur nature est plus urgent.
Chaque fois que le Bon Dieu décide de nous doucher par qq goutes de pluie, on s'inonde, des voitures se bousillent, des immeubles s'écarquillent et des vies partent rejoindre les nuages.
Cette fois, çà a coïncidait avec un jour de 3id, sensé être jour de fête. Je n'en sais rien sur l'identité des perdus et des disparus, mais au moins un avait des enfants.
Les enfants qui insistaient pour sortir dans les soit disant centres d'attraction, qui perdent toute attractivité faute d'innovation et qui deviennent douteux, faute d'entretien.
Qu'il ne pleut pas est la solution la plus facile pour les gens fatalistes et fainéants que nous sommes, notre ONASS nous ressemblent surement puisqu'elle est composée par nos con-citoyens, voisins, parents, connaissances.
Imaginons alors une seconde le désarroi des agriculteurs et des pères de famille. Imaginons une seconde notre économie déjà déficitaire et déséquilibrée crier famine.

Ou l'inondation ou la famine, à vous de choisir.

New Generation Men

De quoi pensez-vous qu'un new generation man s'entretient avec son futur beau père pour un premier contact?
- De l'évolution des cartoons et de "Ifta7 yé Semsem" :o)
Le plus drôle est que le new generation beau père prend part à la discussion et apprécie le new generation beau fils. Et bien tant mieux.

jeudi 11 octobre 2007

كل عــــــــام وقلوبنا بيضـــــاء

رمضان جاء ومفرحتش بيكم ، ما قلتلكمش رمضان مبـــارك وتصوموا بالصحة، ما ضيفتكمش ، غطست فرد غطسة حياة جديدة، خدمة جديدة، دنيتي تبدلت فرد مرة وعلى غفلة الليوم سرقت روحي باش نقلكم

عيدكم مبروك وربي يحييكم لأمثالو


dimanche 30 septembre 2007

Nouvelle template... La vie haute en couleur

Mon blog... pâlot ces derniers temps, souffrant de mes longues absences a repris des couleurs.
L'embellie, je la dois au peintre qui a gauaché mon blog et ma vie.
Merci Seif.

jeudi 20 septembre 2007

Joy accompanied me wherever I go

"A leaf fluttered in through the window this morning,
as if supported by the rays of the sun,
a bird settled on the fire escape,
joy in the task of coffee,
joy accompanied me as I walked."
Anaïs Nïn

vendredi 7 septembre 2007

Divine Idylle : Le Paradis s'appelle Vanessa

Dégustation du titre phare de son nouvel album Divine Idylle. léchez-vous le bout des z oreilles.
La vidéo (avec une petite remarque) est disponible sur ma
tracklist.

jeudi 30 août 2007

Accusée de romantisme



Accusée, à la barre
Ah s'il sait comme il est à la bourre
le bourreau!*
Anaïs Nïn dite Joy
27 ans, citoyenne de nulle part
Je ne dirai que la vérité
Rien que la vérité
la mienne... Ma vérité.
Mes 4 vérités.

Premier chef: Romantisme notoire
et nocif.
Incitation au romantisme
Complot d'attentat contre les valeurs
valorisées.
comptabilisés.

Votre Honneur...
Et mes valeurs volatisées
Et l'honneur...
bafoué
dans les salles de cent pas,
derrière les arbres cocus,
écrasé par le temps des pirates
du bonheur...
violé
sous les regards égarés.

Accusée, que plaidez-vous?
Non coupable votre honneur.

Non coupable? dites, donc!

Que dites-vous du girly pink
qui orne les murs de votre passion
le toit de vos pensées,
et de vos oreillers.

Que dites-vous des daisies
qui fleurissent dans vos paroles
quand vous prêchez pour l'amour
des cigognes neigeuses?

Niez-vous avoir attendu
le cumulus et l'été,
le pêcheur au mains rocailleuses
pour vous délivrer du secret?

Niez-vous avoir nourris
des poissons rouges,
des canaris,
et des champs de cannabis
dans le coeur d'un abruti?

Les faits sont tout autres, votre honneur
Les fées m'ont promis...
la fin des arias,
la délivrance
Et la lune... à croquer.

Les soirées avec Lilith
qui rode au rodéo
un coeur qui bat, hard
une chinoise qui danse
N.I.N. perdait son latin
se suffisait à trouver
ses railleries... mignonnes
un gamin content de son ballon
de son papa... plus fort, plus cossu
et tout le reste n'est que... néant.

Accusée!
Tout cela ne signifie rien.
Les faits sont là,
Les fées sont la...sses

Verdict
Accusée, levez-vous

La Cour a délibéré:
Coupable

Déraisonnable!

Accusée, lavez-vous
de tout ce rose pourri
de nianana, des niaiseries.
Votre coeur, la Cour le méprit.
Chaise électrique,
attachez-le,
du son éclaaate
de joie, assouvi.



* Il se reconnaitra.
Jihen
30 août 2007
Merci à celui qui en m'accusant de romantisme
m'a permis d'écrire ses quelques "vers"
non sans peine

dimanche 19 août 2007

Mon Blog prend des vacances puisque je reprends le travail, enfin un nouveau.


Le titre résume tout. Et cette envie d'en parler. La hâte. Alors que beaucoup de mes amis bloggueurs ont donné des vacances à leurs blogs en été pendant qu'ils se baignaient, la mer ne faisait que du bien au mien, le rendait plus léger, le débarrassait de son amertume.
Je ne décide pas de fermer mon blog, encore moins le supprimer, je ne suis pas du tout dans cette mouvance. Mais le rythme auquel je m'apprête ne lui laissera pas beaucoup de temps, ne me laissera plus beaucoup de temps.
Alors que j'étais maitresse de mon temps, de mon destin, voilà que je me vends, enfin, je vais vendre ma force de travail à une prestigieuse lawfirm. C'est la loi du marché, chaque chose à un prix, même moi, éternelle femme libre.
Je passerai vous rendre visite chaque fois que je le pourrai, chaque soir où je ne serai pas trop fatiguée. Ce ne sera pas facile, mon blog me manquera trop, je sais et vous donc!!!! Si vous savez, comme beaucoup me sont chers, si chers. Je vous aime!

mercredi 15 août 2007

Coeur H.S.


Bip... Bip... Bip...
Le coeur de votre interlocutrice
n'est pas joignable en ce moment
Veuillez-essayer ultérieurement.

dimanche 12 août 2007

Celles qui oublient de fêter la femme


Un clin d'oeil et un grand bisou à celles qui oublient de fêter la femme, celles qui n'ont même pas entendu parlé du Code des statuts personnels, celles qui n'y croient plus. Je n'ai guerre le droit, ni l'intention, de décliner son immense rôle émancipateur, car sans ce Code, ni moi, ni ma mère, ni ma grand mère ne serons ce que nous sommes. Mais que loin du Code, certaines mentalités restent ... de pierre, et des milliers de femmes craquent sous la misère.


Juste un petit message au cas où j'aurai la chance d'être lu par quelqu'un qui peut changer quelque chose. La C.N.S.S. en tant que caisse chargée d'octroyer la pension aux femmes et mères dont l'époux est négligeant joue un rôle important dans la survie de celles-ci et les empêche de sombrer dans des solutions de facilité dont la prostitution, surtout que la majorité d'entre elles sont sans aucune ressource. Seul hic, la caisse exige, parmi l'une des conditions sine qua non la présentation d'un Procès Verbal déclarant que l'huissier de justice est dans l'impossibilité totale d'exécution sur les biens du père de famille négligeant.

Logiquement, ce papier ne pose aucun problème. En pratique, oh! que beaucoup!
Pour qu'un huissier notaire arrive à émettre un P.V. d'impossibilité d'exécution, une série d'autres P.V. précède, le P.V. constatant le refus d'exécution volontaire, la demande de l'aide de la force de l'ordre du procureur, le P.V. d'information des forces de l'ordre, enfin, payer légalement les forces de l'ordre pour accompagner l'huissier notaire à réaliser ses travaux. Finalement, le P.V. de constatation de l'impossibilité d'exécution coute souvent aux alentours de 200 dt. Une mère nécessiteuse de l'intervention de la Caisse a-t-elle 200dt en main?

La Caisse voudra des garanties, me dites-vous? Oui, c'est son plein droit, mais y'a-t-il une garantie plus probante qu'un jugement pénal incriminant le père négligeant et imposant une peine de prison pour non-payement de pension, papier que la Caisse demande en parallèle et qui ne coute pas grand chose à la mère sauf porter plainte au procureur sur papier libre en plus des papiers signifiants sa situation.

Je ne vois pas ce qu'un P.V. d'huissier de justice vient rajouter à un jugement pénal sauf rendre la tâche difficile, limit impossible pour beaucoup de mères démunies.

Le Code des statuts personnels et tous ses amendements ultérieurs évoluent dans l'esprit de faciliter la vie de la femme et la responsabiliser surement. Les femmes ayant un minimum de ressources et de culture arrivent à bien se défendre des aléas de la vie et de l'injustice des maris encore trop machos et irresponsables (sinon comment qualifier un père qui laisse ses enfants dans la nécessité).
Pourtant, c'est les mères démunies qu'il faut songer à bien protéger pour ne pas vider les lois "progressistes" de leur contenu et pour offrir plus d'équité et de justice sociale.

samedi 11 août 2007

Gabanisme


"Tu as de beaux yeux, tu sais"*
J'adore la réplique
Et le baiser après
Tu vois comme tu es poétique,
atypique.
Morgan de toi.
Sur le "quai des brumes",
nous nous balançons,
main dans la main.
yeux dans les yeux.
balançons nos vannes
et nos soucis
de jeunes gens ratés,
usés,
aux os, croqués.
Rions aux éclats
des brèches de la vie.
Se croquant du regard
savoureux...
savourant notre attrait
bafouillant...
mille serments.
"Je ne fais pas de promesse", dit-il
Il en a fait jusque là
de quoi mettre Paris en bouteille
et mon coeur entre ses doigts.
Déjà des souvenirs,
"Quai des brumes"
des brumes plein les yeux.
La peur, la cachette, les grappes de raisins
... qu'il n'a jamais venu cherché.
Enfin, en ma présence.
"Regardes-moi dans les yeux"
Dans les yeux,
le bonheur...
s'échappe à toute emprise,
Au destin.
S'inscrit à l'Histoire,
se forge une histoire.
A l'histoire,
tu préfère...
Le gout de l'inachevé

pour marquer la fin de ces lignes.
Je préfère... ne pas te contrarier.
Jihen
11 août 2007
* Jean Gabin

mercredi 8 août 2007

Dérangée II - Omerta, La Loi du silence


Le silence, c'est une mouvance qui l'habitait, l'envahissait de partout, elle si bavarde.
En fait, tout ce flot de mots, de blabla dont elle est capable c'est surtout pour affronter le silence, le faire taire.
Son silence à elle, le notre, car il est partagé, est dû à une mal connaissance de soi-même, de son corps, mais aussi des autres. le silence est le fruit de la peur.
Une autre manifestation de la prise de conscience et souvent du manque de confiance en soi et aux autres.

Nous sommes tous muets de naissance, pourtant chacun avait crié son existence à tout ouie.
Pourtant, le silence a été souvent lié au mutisme et même à la mutité. Comme si le silence n'était que l'absence de parler!
Ce sera faire taire toutes les autres formes d'expression et les réduire au silence.
"Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de parole qu'il n'y a pas de langage".
La parole, expression verbale de la pensée existait depuis le commencement, dit-on. Depuis quand? elle ne peut le savoir, n'étant ni linguistique ni philosophe.
C'est donc cela, cette approche n'est pas fondée sur du solide, comme si l'âme humaine aussi fragile soit-elle n'est pas solide! C'est seulmeent une approche humaine de la peur qui l'habitait, non pas du point de vue de la science et ses dérivés de plus en plus nombreux. Son point de vue émane d'ici, peine perdue à tous les scientifiques qui s'acharnent à prouver que le coeur n'est qu'une pompe.
Elle n'est donc pas Bergson, t'es certain. Juste une petite pédante, une girouette qui change d'avis, nuance les thèses, les contredit à chaque tour de mots.
Ne t'impressionne pas et reviens à la case Départ.
Le silence, le tien, le mien, le sien, le nôtre, notre souffrance.
Le silence est-il une torture? Est-il imposé? Si oui, par qui?
N'attends pas de réponse, ici et ailleurs, on garde le silence.

D'abord, le silence est le fait de ne pas s'exprimer, non seulement par le moyen de la parole, mais aussi par toutes autres formes d'expression connues ou encore peu connues.
Interdire l'expression chez l'autre ou même chez soi est un véritable meurtre psychique. Interdire à son enfant de danser, interdire à un journaliste d'aller jusqu'au bout et de dévoiler les faces cachées de la réalité ou aussi s'imposer un self-control est de l'ordre de la torture mentale.
Rappelle-toi, combien de fois tu t'es empêché de dire ses quatre vérités à un ami perfide ou à un papa égoiste, (parfois par politesse, des fois par peur de le perdre ou le blesser, d'autres fois par orgueil, et ce sont toutes des faces dissimulées de la peur)

Au profond de nous même, tous ne pouvons parler de nous-même sans y laisser une part de nous. Et ce jugement, on ne peut y échapper, car ce sera une autre forme du silence.
On ne peut demander au lecteur de taire son avis, ni à la plume de ne pas noircir le sien.
Fallait toujours mettre les menottes à quelqu'un. Qui est donc coupable de notre silence? Toi, oui, toi. Elle aussi d'ailleurs, enfin nous.
Mais nous avons toujours eu peur de le dire et nous nous réduisons toujours au silence.
Quel cycle vicieux, nous nous ennuyons de cette ronde régie par la peur et le silence à chaque tour de mots.

Bien que "l'homme étant un véritable animal de langage" tout ou presque le contraint au mutisme. La langue elle-même. On nous l'a souvent dit pendant le cours de philo, souviens-toi l'année du Bac.

La société aussi nous impose ses règles de parler et de s'exprimer. Elle l'a toujours fait. Il y avait eu des sujets tabous, des mots qu'il ne fallait pas dire, des gestes qu'il ne fallait pas faire, il y avait toujours eu l'insolent, le dégradant, le vulgaire. c'est l'Omerta, la loi du silence que chacun de nous enseigne à son enfant souvent sous le nom de l'éducation.

La société, c'est toi et toi, toi aussi tu peux être impliqué. Elle? Bon, admettons. Toi seul souffrant, elle aussi.

Le silence est dû aussi à une mal connaissance des formes de langage autres que parler ou écrire, le langage des yeux, du contact, du corps, de la présence.

Même le parler, à moins d'être orateur, on ne le maitrise pas assez. On ne nous a pas appris à bien le faire. Bien parler est-ce le but? Vraiment aucune réponse. Tu as été averti dès le début, y aura pas d'histoire, ni de réponse toute faite, l'homme étant, à la fois, la question et al réponse.

Tu n'as pas à te sentir escroqué, tu n'as qu'à arrêter de lire, et d'imposer encore une fois le silence. Imposer le silence est à la fois un choix et une sanction.
Cette notion me fascine de plsu en plus. Que de mutualité dans cette notion nocive et dérisoire.

On écoutait souvent dure que "seul le silence est grand, tout autre est faiblesse" Et bien oui, notre silence est énorme, il nous échappe et on n'y peut rien sauf en parler.
Et il y en a ceux, nombreux soient-ils, qui ont peur du silence, le leur, qui ne peuvent le supporter. C'est comme s'il s'agissait de subir son propre silence. Mieux vaut donc affronter son silence, s'affronter soi-même, s'accepter et apprendre à vivre avec son moi, ce n'est guerre facile.
Quelques-uns, on ne sait s'ils sont chanceux, arrivent plus ou moins à négocier leur silence, à le faire amortir.
Pouvoir ou non, ce n'est pas la question, puisque de toute façon, nous sommes obligés, tout au long de notre vie, de faire le chemin ensemble, entre soi et soi.


Ma chanson

La chanson qui me fait vibrer, qui remet les pendules de mon coeur à l'heure.
Peut-être est-ce celle qui fait qu'il frappe à notre porte à chaque fois?