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lundi 23 avril 2012

Conte de fée béta. (Tome I: cyber-renocntre)

3 ans de mariage, çà se fête! Comme au premier jour, je crie encore mon amour sur tous les murs (blog, facebook, twitter, google+) et partage avec vous, chers voyeurs, chères voyantes,  un contre de fée version β (çà bugait bcp, bcp moins mnt grâce à l'informaticien concepteur). En voici, le tome I, cyber-rencontre.

Si comme moi, vous n'étiez pas prédisposée au mariage, notamment qu'en tant que :
- Debeauvoirdiste/Veiliste  acharnée, 
- idéaliste, idolâtrée et un peu idiote sur les bords, 
- internaute accro, 
- sociable-solitaire, 
- faetalement/fatalement liée à tes meilleurs amis garçons (qui ne veulent de toi qu'en tant que Grande amie),  
- avec une langue de 15 cm et que tu ne peux ni tenir dans ta poche,  ni tourner plusieurs fois,
- écrivant des poèmes décrivant ton émoi vulnérable et la gourmandise de tes sens, 
- workoholic acharnée à l'ambition démesurée dépassant les limites de tes capacités mentales réelles.  

L'insistance exaspérante des tantes qui te pourrit davantage les ambiances pourries des fêtes de famille t'a, des fois, donné l'idée de te marier pour te délivrer du calvaire, mais, l'envie n'y est plus, rien qu'en se rappelant que: 
- Tu as déjà été amoureuse et tu pense que "amour rime avec toujours" c'est du has been; 
- Tu ne veilleras plus tard sur ton PC à tweepler avec un geek boutonneux; 
- Tu devrais faire à manger deux fois par jour, 7 jours sur 7; 
- Tu devras laver, repasser, plier les vêtements de Monsieur;
- Finis les cafés et apéros d'après l'boulot avec des inconnus que tu ne reverras plus jamais. 
- Et l'argument de taille, est que tu es avocate et qu'à 27 ans, tu as déjà 13 divorces sur le dos. 13 divorces, 13 couples, 13 histoires, 13 vérités mitigées et quelques enfants au bord de la dérive.

Et un jour....
Le prince charmant sur son msn 2007, sirotant son jus d'orge, tape ton mail et te salue. 
Cendrillon devant l'écran poussiéreux de son NEC qui s'échauffe et s'éteint chaque fois qu'elle bouge les jambes, lui répond poliment, elle qui peut être grossière avec les asv, cam plz.
Le prince charmant a un bon français, de l'humour à en revendre, une culture encyclopédique qu'il étale à petites doses et sans prétention aucune. Il était blogueur mais ne se revendique plus comme tel.
Tu es une bloggeuse au blog rose, tout à fait banal, avec des mots d'amour qui riment bien.
Il est hésitant, marginal, anarchique, il a un boulot qui ne lui correspond pas, mais qui sonne bien.
Tu as un boulot qui ne te correspond pas, mais qui sonne bien.
Il en a marre de ses conditions. Il décrit une grande maison avec jardin arborisé comme misérable. Le fils à maman qui a eu son Commodore quand des gens n'avaient pas de quoi acheter un cahier, appelle misère le défaut de job-étudiant dans un pays qui ne sait pas cadrer ses étudiants qu'il éparpille au gré du vent.
Tu as marre de tes conditions, mais tu t'en fous tellement tu vis sur un nuage. 
Tu as marre de ton chauffeur qui te suit comme ton ombre, alors que tu n'as pas de quoi lui payer son café.
Tu as  marre du paraitre, tu as marre des gosses de riches qui te trouvent pas assez bien pour les bals de charité, et tu as marre des opportunistes qui pensent pourvoir faire une ascension en épousant la princesse des pauvres. 
Tu as marre de ceux qui ne te trouvent pas suffisamment émancipée et exigent que tu coupes le cordon ombilical.

Une semaine de pingpong verbal et de défilement de photos de profil passa, le prince offra à Cendrillon un café et une longue marche, puis une citronnade aux amendes chez Chalghoum, puis deux, puis une glace, et la glace fonda de jour en jour.
Il parait qu'il a apprécié son audace verbale et son détachement, qu'en sais-je.  
Fidèle au reflet qu'offrait sa webcam, il a l'air d'un étudiant européen, peau claire, grains de beauté, châtain, lunettes, mains soignées, angélique, déprimée, mais pas du tout déprimant. Tout à fait le style qui meuble les nuits étoilés de Cendrillon 2.0.

Ils découvrent qu'ils habitent le même quartier-dortoire surpeuplé et assommant. 
Raison de plus, pour ne plus se quitter.
Ils se disaient amis, parlaient de tout, de rien, refont le monde, le défont, le défient. 
Les amis ont appris à se connaitre par coeur, au moindre battement de cils, au moindre souci, au moindre désir.

Le prince charmant était trop fatigué par la vie pour apprécier les filles sophistiquées et les paroles planifiées. La transparence est plus reposante, même si elle écorche vif et sans pitié.

Il disait détester le mariage et les institutions faussées. Il détestait surtout les responsabilités, les contraintes, les comptes rendus, les relations arrangées, et au-dessus de tout il déteste les mensonges. Les filles tunisiennes étant menteuses par essence, moi incluse, si ce n'est pas obligation, c'est par refus de la réalité. 

Cendrillon mettait la barre haut. Le saut à la perche ne lui faisait pas peur, par défi ou par insouciance, tellement il n'y croyait pas, il réussit à être à la fois un bon ami, un bon amant, un bon mari et un bon père.

Durant toute la saison chaude, ils veillaient à chuchoter et à regardaient des films, l'âme sensible se cachait derrière son dos à chaque scène violente, on dirait qu'il choisit les films exprès. Elle dormait tôt, il la bordait et rentrait chez lui. Un kilomètre à pieds c'est long surtout quand il a commencé à venter et à pleuvoir.  Et c'est ainsi qu'ils se fiancèrent un 31/12.

Durant les fiançailles, ils sentirent que leur bonheur leur a été confisqué et devenu tributaire des us et coutumes, des qu'en dira-t-on, des "beldeya ydannou hakka", de ses concepts de designeuse refoulée,  de l'écart entre les moyens et le rêve.
Fiancé, le prince faillit oublier ses théories d'égalité et de liberté et faillit oublier pourquoi Cendrillon étaient différente des Cendrillons et pour quelles raisons la paire de chaussures qu'il lui offrait ne pourrait aller à aucune autre.
Fiancée, elle n'était plus tout à fait son amie. 
Fiancée, Cendrillon qui ne rendait des comptes qu'à sa manière, s'est rendue compte qu'elle était désormais traquée. Les textes de De Beauvoir, l'idéal de femme libre qu'elle se jurait de l'être et de le rester se mêlaient à tous les drames d'adultes consentants, ses clients, les femmes battues, trompées, ensevelies,  ses ex et leurs indélicatesses, tout tournait dans sa tête comme un moulin à vent, comme un tourniquet de cartes postales abimées. 

Heureusement que les membres des familles réciproques s'appréciaient tellement et admiraient le couple de tourtereaux improvisés qu'ils ont toujours essayé de cimenter les fêlures d’orgueil blessé.  
En dehors du joug usager, Cendrillon et son prince savaient que c'était leur seule chance de rencontrer l'alter ego, celui qui t'accepte comme tu es, qui t'admire pour ce que tu es. 
Et puis et surtout, les peaux se sont rencontrés et ne sont pas prêts de se quitter, advient que pourra . 

Et c'est ainsi que le prince épousa sa Cendrillon par un jour pluvieux. Le Ciel a inondé la Terre par tous les pleurs qu'a versé les solitaires.  

.. to be continued (نعود بعد الفاصل)











dimanche 11 janvier 2009

Confidences (Autour du Respect)

Depuis quelques mois, je ne vous ai pas écris, ébranlée par la vie.

L’écriture fait partie de mon métier, de ma vie et surement de mon essence. Une des phobies, que je traine depuis l’enfance, c’est la phobie de cécité, je ne sais pas si cette phobie a un nom scientifique, de toute façon, je déteste les noms savants autant que je déteste les savants. Je disais que j’ai une peur maladive de ne plus voir, pour ne jamais arrêter de lire et écrire. C’est le pire qui puisse m’arriver, l’ennui total. Ma mort.

Depuis des mois, je n’arrête d’écrire, dans des thèmes assez différents ; un commentaire de la loi 75-2003 relative aux efforts internationaux contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, des contrats de transferts d’employés, des mémoires et des conclusions pour des affaires diverses, des legal opinions, des avis, à tort et de travers. J’écris parce que c’est mon gagne pain, et je viens de découvrir que j’aime çà plus que tout. Ce n’est pas tout à fait un gagne pain, c’est ce qui me permet de disperser mes goutes de sueur sur les vitrines et dans les caddies, comme les banals fashion-victims et les ignares consommateurs émerveillés devant les images luisantes des flyers de supermarchés, pickpockets modernes, sourire jaunis à la caisse, sourire moqueur au SAV.

Sourire radieux, je pense avoir amusé la galerie, en leur exposant ma théorie sur la protection du consommateur, sur la loi relative à la concurrence et aux prix, sur la publicité mensongère et les pratiques anticoncurrentielles, ce qui m’a valu un 14 et m’a ouvert la porte du doute :

Ou- Ou je renonce à ce métier, à plusieurs couches, à plusieurs considérations. Vu tout à fait de l’extérieur, il paraît l’un des meilleurs, offrant une situation des plus confortables, mais des plus instables, un métier qui fait rêver mon assureur, mon mécano, mon épicier. Un métier qui te confronte à la réalité mesquine de nos tribunaux, celle des « arja3 ghodwa », « Mme le juge n’est pas là », « Ton injonction n’a pas été signée depuis plus de 15 jours », ou pire, « le dossier de ta cliente a été perdue pour la deuxième fois », cela veut dire que je suis encore une fois obligée de confronter cette névrosée qui se prétend syndicaliste, roulant en Mégane, la gauche caviar, disent les français. Et l’aprem, je dois confronter ce Boss qui te fait douter de lui-même, est-il humain, est-il démon?

- Ou j’intègre l’autre rive, celle des arja3 ghodwa. Devenir Conseillère, conseiller un ministre qui fera l’oreille sourde surement, pour quelques sous. Les embouteillages à 18 heures tapantes, les fins de mois difficiles, les collègues, les supérieurs, mon mari inquiet de mon sourire, guettant la lueur de désir à chaque regard qui se posera sur moi, à chaque intonation de voix, à chaque coup de fil presque hors horaire administrative, et même pendant.

Justement, parlant des regards qui se posent sur moi, dans un pays qui prône le rôle de la femme, qui lui a permis d’être surdiplômée, de bien gagner sa vie, d’affronter des juges encore majoritairement masculins, et de dire son mot, haut. Ce pays, cette société, plutôt les hommes de cette société ne pensent toujours pas que cette femme est un esprit avant d’être un corps. Ils ne pensent pas encore que la femme a, avant tout, droit à une discussion saine, sans arrière-pensées, sans préjugées, sans mots détournées, sans « je dois te voir en tête à tête pour t’expliquer », sans « je suis ivre et je me suis rappelé de toi », sans « t7ak7ik ».

Quand est-ce que mon sourire passera pour une simple politesse ?! Quand est-ce que le fait d’expliquer à mon client ses droits ne lui accordera plus le droit de me prendre pour « amie » et de ne pas me payer mes honoraires ou demander un grand rabais sous ce même cap d’amitié ?!

Je ne suis l’amie de personne, et çà me déçoit.

Je ne peux être l’amie de l’homme qui me manque de respect. Et respect, monnaie rare, dans un pays où on n’enseigne plus le respect ni à l’école, ni par les parents.

Et le premier des respects est celui des parents, les siens autant que ceux de celle (ou celui) qu’on prétend aimer.

dimanche 19 octobre 2008

ماما - خمسون عاما من الحب



نصف قرن

الحول تلو الحول

تملئين الكون حبّا

وشمسك تشرق كامل أرجاء البيت.

بيتك،

قبلة للعاشقين

يؤمّان في وجل

عرينا جلّت عليك حراسته

يعيدان نصف قرن من مغامرة

حلوة مغبّتها

لا بل حلوتان وجواد جامح

في عنوة الليل يأبى إلا الصهيل.

نصف قرن

العقد تلو العقد

لؤلؤك يزيّن أجيادنا

عقدا مرمره تضحيات وخيارات

وابتلاء عزّ عليك جليلا.

أحلام تردح بين أسعد القبلة الأولى

وبين الأنوار تنهل البشر في مدينتها

وأفراح هلّت في مقتبل

ألا الله أن تكتمل بالعزّ وبالرغد

حماك الله وحاميك

ودامت أفراحك مدى العيش يا أمي.


جيهان

19 أكتوبر 2008

vendredi 18 janvier 2008

19 ans de conte de fée


La première fois que j'ai lu son blog, je me suis dit c'est pas possible comme elle souffre en silence. Je ne croyais pas que la situation était aussi dramatique. Une jeune fille voulait vivre à plein temps, croquer à la pomme à plein dents. Et les dents, il lui en manquait, même si elle avait une bonne dent contre tout et rien. Une guerrière dans les jupons d'une Cendrillon, voilà ce qu'elle est vraiment.

Aujourd'hui, elle me parait être en chemin vers la paix avec elle-même et avec le monde, son petit monde. Elle me parait moins affolée. Est-ce mieux? A dix-neuf ans tapante, devrait-on être aussi intense?

Il y a plus qu'une année, elle a commencé à écrire (publiquement, sur son blog, qu'elle sait chérir et entretenir et que beaucoup aime pour sa légèreté et sa bonne humeur) pour extérioriser le démon qui bouillonne en elle. Depuis quelques temps, elle essaye d'explorer de nouvelles voies d'extériorisation: peinture, guitare, et elle y met du sien.

Pour fêter son dernier anniversaire de mineure, nous avons décidé de la pousser encore plus en avant pour qu'elle fly encore plus de ses propres ailes. Et c'est sous le signe de la créativité que je suis heureuse de la voir passer le cap vers une maturité qui mijote à feu doux.

Heu... Combien de fois, je t'ai dis joyeux anniversaire?
Ce n'est jamais assez.
Restes joyeuse, Cyrine.

Moi.

mercredi 16 janvier 2008

The Best is yet to come



Tu t'y attendais? :o)
Surement que tu t'attends au post, presque sûr que je ne laisserai pas passer l'heureuse occasion sans la calligraphier sur ma stèle de Blog.
30 ans, un chiffre comme un autre peut-être, sauf pour désigner la vie d'un voyagiste dans ses rêves insaisissables. Un nomade aux traits juvéniles qui trimballe ses soucis en besace.

30 ans, c'est peu, mais c'est suffisant pour être heureux, comblé, accompli.
Ce n'est surement pas le moment de traquer ses manettes de jeux, ses circuits intégrés et ses gitanes blondes. Mais, c'est peut-être l'instant à saisir pour être enfin heureux, comblé, presqu'accompli. Ce n'est peut-être pas un renouveau, mais c'est peut-être la chance d'une continuité plus sereine.

Il suffit juste d'y croire.


dimanche 6 janvier 2008

5 & 5













Je cherche un homme de cinq and cinq ans

qui voit sa famille grandit
qui a juste ce qu'il faut d'soucis

Je cherche un homme de cinq and cinq ans
qui change, qui mue,
sous son regard qui sourit

Je cherche, je fais semblant
je ne cherche pas vraiment

Il est là... depuis 27 ans
Doux, protecteur et sympa
et il se trouve que c'est...
Papa

Jihen

* Chère Lynda Lemay, je m'excuse de plagier quelques paroles de ta chanson, je l'adore.

vendredi 4 janvier 2008

Happy New Year with Joy


Cela semble être des voeux en retard, proférés par une étourdie, qui a perdu son calendrier. Pourtant, ce n'est pas tout à fait le cas. Le 31, elle l'a longtemps attendu, l'étourdie. Et pour cause.

Elle vous a déjà parlé d'une opération publique de vente de 35% des parts de sa liberté?

Le 31, c'était la signature de la 1ère share purchase agreement*, dans la joie, la sérénité et le son des baffles juste sous leurs petites oreilles. Belle maman a bien fermé la clé de la menotte joliment ornée.

Nous avons enfin vécu le moment que nous attendions le plus, que nous redoutions, tout en le préparant minutieusement. Pourvu que l'instant durait des siècles. Il a duré ce qu'il a duré. Nous le revivons encor et encor dans nos regards.

Rencontres, présentations, sourires intimidés et grandes retrouvailles. Merci Hend et Nessrine d'être présentes, avec Cindrella vous avez formé les plus belles demoiselles d'honneur que j'ai jamais espérées. Lancée timide du bouquet, ah non, je ne voulais pas qu'il me quitte, il est si beau, couleur champagne rosé, couleur de la fête des cœurs.

Je saute l'épisode de la danse, autant les tunisiens et tunisiennes dont mes chères cousines adorent danser, autant lui çà l'faisait chiiiiiiiiiiiier de se mettre debout pendant que je virevoltais dans ma robe vieux rose comme un pauvre ruban poussé par la brise.

Bientôt, il sera fini ton calvaire mon enfant. Surprise de t'entendre dire que tu souhaite que çà n'finira jamais.

Minuit battant, meilleur moment pour me mettre la bague au doigt, nos mains se frôlent pour mieux éterniser notre amour, puis se tiennent autour d’un couteau (d'un gateau, j'voulais dire) en espérant que notre vie sera sweet.

Suite à la cérémonie, un premier after, entre friends dans la cuisine, pendant que nous attendions LE moment immortalisé se déroulait entre la tendresse de ses mains et les discussions de tout et de rien de nos amis**. Et puis un deuxième after, encore avec les amis, qui lui, plus décontracté, a duré jusqu'à l'aube.


* En attendant de lui concéder plus de droits ultérieurement
** Big big thought to Pipou qui me manque déjà

jeudi 29 novembre 2007

La bague & La jument


Il y a des journées où on ne sait pleurer ou rire, des journées intenses.

Il y a ton homme qui ramène ta bague de fiançailles accordée à ton doigt si petit, puis qui fait la gueule, boude, rentre presque sur un coup de tête sans que tu puisse le retenir.

Il y a ce mal au ventre inouï mais si présent chaque fois que je n'arrive pas à exprimer ma colère. Et ce sourire béat qui m'éclaire depuis que je l'ai connu, depuis qu'il a arraché sa place dans ma vie.

Il y a aussi ce stress chronique, cette peur de tout perdre, la peur de celle qui a déjà tout perdu, tout reconstruit, tout perdu à nouveau, et qui est à bout de souffle, mais en Sisyph elle reconstruit de nouveau, se reconstruit.

Des fois, il y a aussi une renonciation. Tu veux partir vas-y, je ne retiens personne.

Il y a également cette autonomie qui motive plusieurs de mes actions et réactions, telle une jument éprise de sa liberté, de sa situation. Cette autonomie qui fait tellement peur, des fois inhabituelle, telle une grande vague émergeant dans une mer paisible.

J'ai tellement théorisé sur ma liberté, ma liberté d'entreprendre, d'agir, de penser, de m'exprimer. Mais, à me voir extraordinairement émue devant cette bague que nous avons choisi mutuellement, tout comme nous nous sommes choisi. Je la cède ma Liberté au plus offrant au marché public (plutôt privé ou privatisé) du Bonheur. Enfin, je cède 35% de ma liberté dans une OPA qui se déroulera le ../../2007.

A me voir ce matin, arrivant au cabinet, ouvrant mon mail, découvrant les photos de la bague qu'il m'a envoyé, pour qu'elle ne me manque pas trop d'ici la cérémonie officielle. Oh! comme j'en ai ras l'bol des officialisations, des traditions. Ne serait-il pas plus facile, nous qui rentrons ensemble autant qu'on peut, de rentrer définitivement et puis c'est tout. Lezem menou hedha el kol?

mercredi 17 octobre 2007

Happy Birthday Mama

Chère maman,
Je ne suis pas très adepte des lettres ouvertes et j'y recours rarement. D'ailleurs, tes passages sur mon blog sont tellement furtifs et rares que tu pourras ne te rendre compte de ce billet que dans un mois. C'est juste une des façons de te souhaiter longue vie dans l'oasis de quiétude que tu as créé.
Happiness on Your Birthday and Always and may all your wishes come true, especially things in which I'm involved :p
Mw&ah



lundi 15 octobre 2007

New Generation Men

De quoi pensez-vous qu'un new generation man s'entretient avec son futur beau père pour un premier contact?
- De l'évolution des cartoons et de "Ifta7 yé Semsem" :o)
Le plus drôle est que le new generation beau père prend part à la discussion et apprécie le new generation beau fils. Et bien tant mieux.

vendredi 3 août 2007

Vacances (presque forcées)

Mercredi 25 juillet, après avoir publié mon dernier post, l'écran du laptop devient une nuit sans étoiles. Rien à faire, il en a eu marre de moi.
Alors qu'à la base, mes vacances ne m'empêchaient pas l'accès internet, je me retrouve en état d'éloignement forcé.
C'est plus en sourire que je l'ai vécu, faut bien que je me déconnecte, que je me désintoxique, y a pas que Lindsay Lohan et Britney, moi, je dois faire le chemin inverse.
Mes e-toys me manquaient le plus, j'ai demandé à un être cher d'en prendre soin et je le remercie de bien s'obliger. Ils sont en bonne santé.
Je reprends tous les plaisirs oubliés, Agatha est si contente de repartager mes nuits et mes jours. Cindrella retrouve le gout de la peinture et celui de mettre la pagaille plein la maison.

Je retrouve aussi le gout de sortir, les glaces, les citronnades, les balades nocturnes à la lueur d'une lune pleine.
Toutes les 2, on retrouve le gout des petites folies, des escapades, du shopping démesuré le 1er aout. Bref, que du Bonheur loin de cette boite noire pleine de photos et de magie.
Seul bémol, je n'ai pas réussi le concours de l'assistanat, et c'est bien attendu. Les tribunaux m'useront encore une année de plus.
Aussi, vous me manquez.
Hier, et après avoir passer la semaine à nous crier qu'il lui faut 200 dt pour réparer l'écran, Père nous fait la surprise de ramener ce nouveau joyau dans la sacoche de l'ancien.
Je suis pourrie gâtée, je le sais.

Merci papoutchino, je reprends...

samedi 23 juin 2007

Bravo Amira



Mabroook... C'est déjà un bon pas, wel 3a9ba l'maaham

mardi 22 mai 2007

Ce qui nous arrive n'est pas bien drôle

Depuis quelques jours, je ne comprends pas exactement ce qui nous arrive.

Déjà, j'ai un blues que je n'arrive pas à gérer et que les lecteurs de mes poèmes ont dû remarquer et en comprendre la cause.

De surcroît, mes parents s'apprêtaient à partir paisiblement en Egypte, maman était aussi heureuse qu'une enfant, elle, qui a souvent souhaité profiter de la splendeur monumentale de l'Egypte pharaonique, quand Mamy, Nana, ou 9amoura, comme j'adore l'appelé depuis que je suis devenue "adulte" est alitée. Elle devient asiatique, comme dit ma cousine qui a huit ans. Non, elle est victime de la sciatique. Maman est à son chevet depuis plus d'une semaine. Chaque jour, je peine à retenir mes larmes en la voyant alitée, elle la vibrante. Forte de ses 74 ans, généreuse et courageuse, elle n'arrêtait pas de mettre sa main dans la pâte, même contre mon gré des fois quand elle veut mettre son expérience au service de mes recettes foireuses. Nous n'arrêtons pas de prier pour qu'elle retrouve son sourire et sa mobilité.


Et dernière dernière -enfin je le souhaite-, voilà que, cet après-midi, mon compagnon de route depuis plus de 23 ans, celui qui m'a accompagné de la maternelle jusqu'aux différents tribunaux, notre Schumacher, le meilleur conducteur comme il adore l'annoncer en se présentant, vient de faire un accident, alors que la voiture est à l'arrêt et qu'il attendait Cindrella en faisant les mots croisés, comme à son habitude, un jeune qui n'avait même pas le permis de conduire a dérapé au volon d'une camionnette accrochant une voiture, qui accroche la notre jusqu'à la plaquer contre un mur. Inutile de préciser que la voiture est définitivement amochée, et que mon Scumacher préféré est blessé.

Quand Cindrella m'a annoncé la mauvaise, je restais immobile, incrédule, les yeux écarquillés, comme momifiée. Ya sattar ostor. Ya latif, inchallah khir... vraiment, inchallah khir.

W 7amdellah 3lik labes ya Schumacher.

mercredi 21 mars 2007

Happy Birthday Aymen


Il est né le jour de l'Indépendance voilà 23 ans. C'est comme si son destin était tracé ce jour là...


jeudi 8 mars 2007

Quand j'ai découvert ma soeur

Cindrella et moi ne sommes soeurs que depuis peu.
Je ne saurai dire depuis quand, depuis l'été dernier, peut-être, ou depuis que j'ai découvert son blog... Parce qu'avant, et à cause des 9 ans d'écart, j'étais plus le policier, la copine de maman ou l'intruse.
Tout à commencer avec la Tunisia Games en mars 2006, je me suis intervenue pour que Cyrine devient Cindrella et s'amuse à arbitrer certaines compétitions de PES. Je la voyais évoluer dans cette ambiance, s'éclater, se faire des amis. Elle me suppliais à chaque fois, de rassurer maman et de lui demander de la laisser le plus longtemps possible.
Deuxième occasion pour découvrir ma soeurette et renforcer ces liens nouveaux, c'était le stage qu'elle a passé dans le cabinet où j'exerce ma profession d'avocate.
Je ne sais trop ce qui l'a motivé, mais, Cyrine a renoncé à la piscine, à ses cousines et à son rythme estival pour être assistante et archiviste.
Dieu sait ce qu'elle a été indomptable au début, et Dieu sait par quel miracle Badr a pu amadouer la jument pour en faire une fille bien posée et une employée dévouée, sure de ce qu'elle fait et fière de sa nouvelle expérience.
De passage devant son écran ;o) je souriais en la voyant se présenter sur msn comme suit: "Cindrella, 17ans, élève, je rêve de devenir artiste designer, et en ce moment, je passe mon premier stage d'assistante et archiviste dans une société de consulting juridique."
Elle arrivait à disserter sur l'importance de l'experience professionnelle dans la construction de la personnalité.
Et dès le début du stage, elle a cru rencontré l'amour en la personne d'un garçon qui nous a confié une affaire et qui était par la même un ami de mon ancienne collègue.
Comme j'appréciais le garçon, j'ai jugé bon de la laisser vivre l'expérience et sa désillusion sans trop m'immiscer.
Je m'amusais à la voir évoluer comme ça d'un coup, prendre de l'élan. Son épanouissement m'épanouissait.
Troisième moment fort, c'est la découverte de son blog. Elle a commencé a bloggué avant moi, et la souffrance dont elle parlait lors de ses premiers posts me révoltait contre elle, mais, je devais me taire pour ne pas perdre la confiance qu'elle commençait à peine à m'accorder.
Je me demandais comment peut-on souffrir autant en vivant dans un cocon, un vrai havre de paix, des parents presque parfaits, des facilités de vie, des amis de longue date, des petites histoires de coeur.
Ce n'est pas une rébellion, dans notre petite tribu, les prises de position sont tjs les bienvenues. Et on s'exprime aisément, avec l'un comme avec l'autre de nos parents, ouverts d'esprit, mais, très à cheval sur certaines valeurs, dont la famille, les études, le travail...
Je me demandais que pouvait vouloir une jeune fille qui a un équilibre familial, des études qu'elle a choisi, un rêve à poursuivre, des potes de longue date, un petit ami sympa...
Sa décision de quitter tout cela, pour aller vivre chez Grand-mère, avec juste un décor basique, qu'elle s'amuse à appeler "foyer", ou "exile", ou son unique distraction est une radio, sinon, son téléphone pour la lier à son chéri, dont je n'oublierai pas de parler ;o)
A lire son post relatif aux bus, je découvre comme elle a soif de voler de ses propres ailes, comme elle a besoin de faire ses preuves, et comme elle nous incite à croire en elle.
Elle vit le drame d'être la plus jeune, nos parents étaient très exigeants avec moi et Aymen, ils nous ont orientés vers les études qui leur ont parus plus prometteurs. D'ailleurs, ils ont refusé que j'étudie l'histoire de l'art en France parce qu'ils sont assez conscients de l'essor du marché de travail en Tunisie. Mais, voilà que huit à neuf ans après, ils sont OK que Cyrine fasse des études plutôt artistiques. Les esprits évoluent.
Au lieu de s'enchanter, Cyrine se dérange de les savoir plus confiants, moins stressants, moins présents à son goût. Il est vrai que l'expérience qu'ils ont vécu avec moi les a calmé. La première de classe est tombée du piédestal tant qu'elle a rencontré les mêmes difficultés qu'une autre, et elle (enfin, je) leur reproche souvent qu'elle a oublié de vivre et elle regrette souvent son quotidien d'avocate confrontée à beaucoup de misère et d'injustice.
Quatrième moment fort avec ma "nouvelle" soeur, c'est quand elle a rencontré l'amour de sa vie. Il se trouve que j'apprécie spécialement ce garçon, que j'ai convaincu maman qu'elle n'est pas trop jeune pour vivre ce qu'elle a vivre et que nous devons laisser le destin et les deux amoureux tracer leur histoire, surtout qu'il a fait les mêmes études que mon anonyme chéri ou mon chéri anonyme et que ça leur offre déjà l'AISSEC comme sujet de longues discussions.
Avant, j'ai toujours pensé que chacun de nous à la maison est enfant unique, tellement l'écart d'âge nous séparait. Aujourd'hui, je me réjouie des moments que je passe intiment avec ma soeur devant nos PCs, connectées en réseau et souvent partageant le même lit, le même écran, et pleins de petites histoires croustillantes.
Bcp d'Bonheur Coccinelle et fais tes preuves...

vendredi 5 janvier 2007

A gift for a Gift

Tunis, 5 janvier 2007

Le même émoi tous les 5 janvier, il y a un peu plus d'un demi siècle l'amour, l'idole, le sacré est né. Et chaque année, je sens le même trouble quand je pars à la recherche du cadeau d'anniversaire. Ce n'est pas l'objet en soi qui me tétanise, ni la personne, loin de là. C'est le fait de vouloir à tout prix lui plaire. Lui, qui a toujours été parfait... Mon papa.
Alors, Papa, ce n'est que pour mémoriser un fort émoi et une date chère à mon coeur, tous mes voeux de santé et de bonheur, tout mon amour... mon amour.

Happy Birthday Dad,
Big Kisses